Victoire de l’intérêt public avec l’abandon par TotalEnergies de son projet d’implantation au sein du campus Polytechnique

TotalEnergies a annoncé renoncer finalement à implanter son futur centre R&D au sein même du campus de l’Ecole polytechnique.

Cela aurait constitué un fait sans précédent et une atteinte à l’intérêt public, par la position exclusive conférée à cette entreprise dans ce campus. 

Lors du conseil municipal de décembre dernier, le groupe de la Conviviale était intervenu conjointement avec le groupe Cepal afin que le maire de Palaiseau s’associe à la demande de retrait de ce projet.

Dans sa réponse, le maire de Palaiseau avait indiqué juger souhaitable ce projet sans rien trouver à redire sur ce choix d’implantation.

Un choix qui, pourtant, aurait supprimé aussi l’axe de circulations douces prévu depuis l’origine entre le quartier Camille Claudel et la future gare de la ligne 18. 

Rappelons que Total qui jusque dans les années 2000 semait le doute et remettait en cause les données scientifiques sur le climat, a reconnu en 2006 la réalité du changement climatique tout en cherchant à dédouaner les exploitants des énergies fossiles de leur responsabilité.

Une procédure judiciaire pour conflit d’intérêt avait en outre été initiée par les associations Greenpeace, Anticor et la Sphinx regroupant des élèves et anciens élèves vis-à-vis du PDG de Total en tant que membre du Conseil d’Administration de l’École polytechnique ayant pu influer sur l’accord donné pour ce choix d’implantation.

CEPAL
Palaiseau, le 29 janvier 2022

Mobilisation des élèves et professeur·es au lycée Camille Claudel

À nouveau, dans la dotation horaire globale du lycée Camille Claudel prévue pour la rentrée de septembre 2022, est annoncée une diminution en moyens et en heures, ce qui impliquedes suppressions de classes.

Dans sa tribune d’octobre 2021, le groupe CEPAL s’était inquiété de l’impact prévisible du nouveau lycée international sur les établissements existants.

Le projet de lycée international mobilise et capte des budgets importants, de la région Île de France pour la construction, et de l’Éducation nationale pour le fonctionnement scolaire.

Ces budgets sont délibérément aiguillés vers des catégories de population favorisées, dans un cadre budgétaire et des politiques publiques très contraints par les choix du gouvernement et de la région.

L’Éducation nationale, publique, gratuite, n’est pas un marché (d’offres et de demandes). C’est un service public essentiel à notre République.

Le maire de Palaiseau, également président de la Communauté Paris-Saclay et membre de l’exécutif régional, qui a assuré une belle promotion pour le nouveau lycée international, doit appuyer les professeur·es, les élèves et leurs parents qui se mobilisent pour la pérennité et la qualité d’enseignement du lycée Camille Claudel.

À CEPAL, nous soutenons leurs revendications envers l’administration de l’Éducation nationale (rectorat de l’académie de Versailles).

Lors de la rentrée de septembre, le lycée international, nous expliquait-on, devait répondre à « la croissance démographique scolaire ainsi qu’aux enjeux de développement du plateau de Saclay ».

Aujourd’hui, quelques mois plus tard, tout au contraire, pour expliquer la réduction des moyens à Camille Claudel, l’académie de Versailles affirme que ce lycée a enregistré une perte démographique de plus de 100 lycéennes et lycéens sur 5 ans avant même l’ouverture du lycée International.

Ces discours contradictoires ne peuvent convaincre personne. Hier comme aujourd’hui, une chose est sûre, ces choix politiques sont contestables.

CEPAL
Palaiseau, le 21 janvier 2022