Lettre ouverte suite à la censure d’une soirée-débat Cinépal

La déprogrammation d’une soirée-débat au Cinépal a suscité beaucoup d’incompréhension et un vif émoi parmi de nombreuses Palaisiennes et Palaisiens.

Afin d’obtenir de la part du maire de Palaiseau un retour au fonctionnement du Cinépal tel qui existait jusqu’à présent s’agissant de l’organisation de telles soirées, une lettre ouverte a recueilli en quelques jours près de 200 signatures.

Pour figurer parmi les signataires de cette lettre ouverte, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse suivante : lettre_ouverte_cinepal@outlook.fr

Le maire de Palaiseau censure la soirée Cinépal “Le temps des forêts”

Avec stupéfaction, nous venons d’avoir la confirmation de la décision prise par le maire de Palaiseau, Grégoire de Lasteyrie, de censurer pour la première fois de l’histoire de la commune une soirée-débat Cinépal.

Le 7 novembre prochain, le documentaire “Le temps des forêts”, réalisé par François-Xavier Drouet, devait être projeté en présence d’intervenants membres du collectif SOS Forêt France.

L’objet de cette soirée, à l’initiative de l’association citoyenne Cepal, était de débattre sur l’avenir des forêts en France de manière générale et d’apporter des réponses aux interrogations des Palaisiennes et des Palaisiens au sujet de la forêt domaniale de Palaiseau.

Nous regrettons profondément ce qui s’avère être un acte de censure caractérisé dont en outre aucune justification ne nous est parvenue à ce jour. Cette décision intervient très tardivement suite à l’adoption le 26 septembre 2022 en conseil municipal d’une nouvelle convention entre l’exploitant du cinéma de Palaiseau et la municipalité qui, « dans sa mise en place d’une procédure unique, équitable et plus commode pour les dits partenaires », (sic) l’interprète de manière toute particulière …

Depuis de nombreuses années, le cinéma de Palaiseau Cinépal permet aux diverses associations palaisiennes (ainsi qu’à la municipalité) d’organiser des soirées débats sur des thèmes de société au sens large.

Il est indispensable qu’une révision de la convention Cinepal intervienne afin de rétablir un cadre de fonctionnement qui laisse la liberté d’initiative aux diverses associations de Palaiseau comme cela était le cas jusqu’à présent.

Association CEPAL
Palaiseau, le 23 octobre 2022
contact@cepal91120.org

Déclaration pour le second tour de l’élection présidentielle

Le second tour de l’élection présidentielle a lieu dimanche 24 avril.

L’extrême droite, qui a réuni plus de 30% des voix au premier tour, n’a jamais été aussi proche d’accéder au pouvoir avec toutes les prérogatives données au chef de l’État en France.

L’élection de Marine Le Pen, soutenue par Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, loin d’apporter des solutions concrètes à notre peuple et aux difficultés du pays, signifierait au contraire la mise à bas de notre République et de ses valeurs « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Son projet est d’inscrire le racisme et la xénophobie dans notre constitution et nos lois, de remettre en cause les droits des femmes et tous les contre-pouvoirs de notre démocratie.

Sa proximité avec des régimes autoritaires, comme celui de Vladimir Poutine en Europe et d’autres dans le monde, nous donne un aperçu concret de ce qu’il pourrait advenir de notre pays.

Le seul moyen dont nous disposons aujourd’hui comme citoyennes et citoyens pour empêcher ce résultat passe par le bulletin de vote « Emmanuel Macron ».

Cette position n’est en aucun cas un soutien au président sortant et à sa politique. Mais au vu des résultats du premier tour, ni le vote blanc, ni l’abstention ne suffiront pour écarter ce danger pour la paix civile, les libertés individuelles et le pluralisme que constituerait l’élection de Marine Le Pen le 24 avril prochain.

C’est pourquoi nous appelons à faire barrage à l’extrême droite en utilisant le bulletin de vote « Emmanuel Macron ».

CEPAL
Palaiseau, le 22 avril 2022

Victoire de l’intérêt public avec l’abandon par TotalEnergies de son projet d’implantation au sein du campus Polytechnique

TotalEnergies a annoncé renoncer finalement à implanter son futur centre R&D au sein même du campus de l’Ecole polytechnique.

Cela aurait constitué un fait sans précédent et une atteinte à l’intérêt public, par la position exclusive conférée à cette entreprise dans ce campus. 

Lors du conseil municipal de décembre dernier, le groupe de la Conviviale était intervenu conjointement avec le groupe Cepal afin que le maire de Palaiseau s’associe à la demande de retrait de ce projet.

Dans sa réponse, le maire de Palaiseau avait indiqué juger souhaitable ce projet sans rien trouver à redire sur ce choix d’implantation.

Un choix qui, pourtant, aurait supprimé aussi l’axe de circulations douces prévu depuis l’origine entre le quartier Camille Claudel et la future gare de la ligne 18. 

Rappelons que Total qui jusque dans les années 2000 semait le doute et remettait en cause les données scientifiques sur le climat, a reconnu en 2006 la réalité du changement climatique tout en cherchant à dédouaner les exploitants des énergies fossiles de leur responsabilité.

Une procédure judiciaire pour conflit d’intérêt avait en outre été initiée par les associations Greenpeace, Anticor et la Sphinx regroupant des élèves et anciens élèves vis-à-vis du PDG de Total en tant que membre du Conseil d’Administration de l’École polytechnique ayant pu influer sur l’accord donné pour ce choix d’implantation.

CEPAL
Palaiseau, le 29 janvier 2022

Mobilisation des élèves et professeur·es au lycée Camille Claudel

À nouveau, dans la dotation horaire globale du lycée Camille Claudel prévue pour la rentrée de septembre 2022, est annoncée une diminution en moyens et en heures, ce qui impliquedes suppressions de classes.

Dans sa tribune d’octobre 2021, le groupe CEPAL s’était inquiété de l’impact prévisible du nouveau lycée international sur les établissements existants.

Le projet de lycée international mobilise et capte des budgets importants, de la région Île de France pour la construction, et de l’Éducation nationale pour le fonctionnement scolaire.

Ces budgets sont délibérément aiguillés vers des catégories de population favorisées, dans un cadre budgétaire et des politiques publiques très contraints par les choix du gouvernement et de la région.

L’Éducation nationale, publique, gratuite, n’est pas un marché (d’offres et de demandes). C’est un service public essentiel à notre République.

Le maire de Palaiseau, également président de la Communauté Paris-Saclay et membre de l’exécutif régional, qui a assuré une belle promotion pour le nouveau lycée international, doit appuyer les professeur·es, les élèves et leurs parents qui se mobilisent pour la pérennité et la qualité d’enseignement du lycée Camille Claudel.

À CEPAL, nous soutenons leurs revendications envers l’administration de l’Éducation nationale (rectorat de l’académie de Versailles).

Lors de la rentrée de septembre, le lycée international, nous expliquait-on, devait répondre à « la croissance démographique scolaire ainsi qu’aux enjeux de développement du plateau de Saclay ».

Aujourd’hui, quelques mois plus tard, tout au contraire, pour expliquer la réduction des moyens à Camille Claudel, l’académie de Versailles affirme que ce lycée a enregistré une perte démographique de plus de 100 lycéennes et lycéens sur 5 ans avant même l’ouverture du lycée International.

Ces discours contradictoires ne peuvent convaincre personne. Hier comme aujourd’hui, une chose est sûre, ces choix politiques sont contestables.

CEPAL
Palaiseau, le 21 janvier 2022

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Quelles actions possibles à l’échelle communale ?

Cette journée a été instaurée le 25 novembre 1999 par l’Organisation des Nations Unies. Cette date du 25 novembre a été choisie en mémoire de Patria, Minerva et María Tereza Mirabal, trois sœurs et opposantes politiques de la République Dominicaine, assassinées brutalement le 25 novembre 1960 sur ordre du régime en place.

La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul – 2011) reconnaît la violence à l’égard des femmes comme une violation des droits humains et une forme de discrimination à l’égard des femmes.

Une prise de conscience depuis les années 2000 qui ne suffit pas

A partir des années 2000, la gravité et l’ampleur des violences conjugales ont fait leur entrée dans le débat médiatique et ont été, progressivement, inscrites à l’agenda politique français. Mais ne cela n’a pas suffi à protéger les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.

Dans le couple, dans la famille, dans les études, au travail ou dans les espaces publics, les violences sont dites genrées car beaucoup plus fréquentes pour les femmes tout au long de leur vie. Plus d’une Francilienne sur sept (15,3 %) déclarent ainsi avoir vécu au moins une forme d’agression sexuelle -hors harcèlement et exhibitionnisme- au cours de leur vie.

Les femmes sont les premières victimes dans la sphère professionnelle, quelle que soit la forme de violences : Les insultes et pressions psychologiques sont les premières violences subies au travail, 80 % des femmes sont victimes de sexisme au travail, 30% de harcèlement sexuel au travail, chaque jour, 10 viols ou tentatives de viols se produisent sur un lieu de travail. Pourtant, plus de 80 % des entreprises n’ont toujours pas de plan de prévention et c’est toujours la double peine pour les victimes qui, quand elles dénoncent les faits, sont déplacées, placardisées voire licenciées.

Dans les espaces publics femmes et hommes ne sont pas égaux face aux violences physiques, verbales et sexuelles, et ne subissent pas les mêmes faits. Les femmes y sont davantage victimes et les faits qu’elles subissent concernent plus souvent leur corps et renvoient à la sexualité, tandis que les hommes sont confrontés plus souvent à des insultes et des violences physiques. Ces phénomènes sont exacerbés en Île-de-France : une Francilienne sur trois est concernée.

Quelles actions face aux violences sexistes et sexuelles à l’échelle communale ?

C’est en particulier agir pour :

Les actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles nécessitent d’être déclinées autour des trois axes suivants : Sensibilisation et prévention, accompagnement et soutien et enfin détection et coordination.

  • Coordonner dans la durée l’action de tous les intervenant·e·s dans le champ de la lutte contre les violences faites aux femmes ;
  • Créer un lieu d’accueil, adapté aux situations d’urgences et de détresse, avec une permanence 24/7, pour permettre l’écoute et l’orientation vers des aides, et des solutions de logement adaptées pour répondre à ces situations ;
  • Analyser et consolider si besoin les liens entre les associations et les services publics pour une plus grande efficacité ;
  • Faire un état des lieux et si besoin créer des lieux d’accueil temporaires dédiés vis-à-vis des trois publics concernés : la personne en danger, la personne violente, les enfants et la famille. L’analyse des éventuels besoins est évidemment à mener avec les associations ;
  • Mobiliser, en lien avec les acteurs sociaux, les professionnels de santé et associations, pour mener des actions de sensibilisation, de prévention et de détection ;
  • Informer et sensibiliser le grand public ;
  • Informer et former les agents municipaux et notamment la police mais aussi dans les écoles, les lieux publics et les entreprises du territoire.