Déclaration pour le second tour de l’élection présidentielle

Le second tour de l’élection présidentielle a lieu dimanche 24 avril.

L’extrême droite, qui a réuni plus de 30% des voix au premier tour, n’a jamais été aussi proche d’accéder au pouvoir avec toutes les prérogatives données au chef de l’État en France.

L’élection de Marine Le Pen, soutenue par Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, loin d’apporter des solutions concrètes à notre peuple et aux difficultés du pays, signifierait au contraire la mise à bas de notre République et de ses valeurs « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Son projet est d’inscrire le racisme et la xénophobie dans notre constitution et nos lois, de remettre en cause les droits des femmes et tous les contre-pouvoirs de notre démocratie.

Sa proximité avec des régimes autoritaires, comme celui de Vladimir Poutine en Europe et d’autres dans le monde, nous donne un aperçu concret de ce qu’il pourrait advenir de notre pays.

Le seul moyen dont nous disposons aujourd’hui comme citoyennes et citoyens pour empêcher ce résultat passe par le bulletin de vote « Emmanuel Macron ».

Cette position n’est en aucun cas un soutien au président sortant et à sa politique. Mais au vu des résultats du premier tour, ni le vote blanc, ni l’abstention ne suffiront pour écarter ce danger pour la paix civile, les libertés individuelles et le pluralisme que constituerait l’élection de Marine Le Pen le 24 avril prochain.

C’est pourquoi nous appelons à faire barrage à l’extrême droite en utilisant le bulletin de vote « Emmanuel Macron ».

CEPAL
Palaiseau, le 22 avril 2022

Victoire de l’intérêt public avec l’abandon par TotalEnergies de son projet d’implantation au sein du campus Polytechnique

TotalEnergies a annoncé renoncer finalement à implanter son futur centre R&D au sein même du campus de l’Ecole polytechnique.

Cela aurait constitué un fait sans précédent et une atteinte à l’intérêt public, par la position exclusive conférée à cette entreprise dans ce campus. 

Lors du conseil municipal de décembre dernier, le groupe de la Conviviale était intervenu conjointement avec le groupe Cepal afin que le maire de Palaiseau s’associe à la demande de retrait de ce projet.

Dans sa réponse, le maire de Palaiseau avait indiqué juger souhaitable ce projet sans rien trouver à redire sur ce choix d’implantation.

Un choix qui, pourtant, aurait supprimé aussi l’axe de circulations douces prévu depuis l’origine entre le quartier Camille Claudel et la future gare de la ligne 18. 

Rappelons que Total qui jusque dans les années 2000 semait le doute et remettait en cause les données scientifiques sur le climat, a reconnu en 2006 la réalité du changement climatique tout en cherchant à dédouaner les exploitants des énergies fossiles de leur responsabilité.

Une procédure judiciaire pour conflit d’intérêt avait en outre été initiée par les associations Greenpeace, Anticor et la Sphinx regroupant des élèves et anciens élèves vis-à-vis du PDG de Total en tant que membre du Conseil d’Administration de l’École polytechnique ayant pu influer sur l’accord donné pour ce choix d’implantation.

CEPAL
Palaiseau, le 29 janvier 2022

Mobilisation des élèves et professeur·es au lycée Camille Claudel

À nouveau, dans la dotation horaire globale du lycée Camille Claudel prévue pour la rentrée de septembre 2022, est annoncée une diminution en moyens et en heures, ce qui impliquedes suppressions de classes.

Dans sa tribune d’octobre 2021, le groupe CEPAL s’était inquiété de l’impact prévisible du nouveau lycée international sur les établissements existants.

Le projet de lycée international mobilise et capte des budgets importants, de la région Île de France pour la construction, et de l’Éducation nationale pour le fonctionnement scolaire.

Ces budgets sont délibérément aiguillés vers des catégories de population favorisées, dans un cadre budgétaire et des politiques publiques très contraints par les choix du gouvernement et de la région.

L’Éducation nationale, publique, gratuite, n’est pas un marché (d’offres et de demandes). C’est un service public essentiel à notre République.

Le maire de Palaiseau, également président de la Communauté Paris-Saclay et membre de l’exécutif régional, qui a assuré une belle promotion pour le nouveau lycée international, doit appuyer les professeur·es, les élèves et leurs parents qui se mobilisent pour la pérennité et la qualité d’enseignement du lycée Camille Claudel.

À CEPAL, nous soutenons leurs revendications envers l’administration de l’Éducation nationale (rectorat de l’académie de Versailles).

Lors de la rentrée de septembre, le lycée international, nous expliquait-on, devait répondre à « la croissance démographique scolaire ainsi qu’aux enjeux de développement du plateau de Saclay ».

Aujourd’hui, quelques mois plus tard, tout au contraire, pour expliquer la réduction des moyens à Camille Claudel, l’académie de Versailles affirme que ce lycée a enregistré une perte démographique de plus de 100 lycéennes et lycéens sur 5 ans avant même l’ouverture du lycée International.

Ces discours contradictoires ne peuvent convaincre personne. Hier comme aujourd’hui, une chose est sûre, ces choix politiques sont contestables.

CEPAL
Palaiseau, le 21 janvier 2022

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Quelles actions possibles à l’échelle communale ?

Cette journée a été instaurée le 25 novembre 1999 par l’Organisation des Nations Unies. Cette date du 25 novembre a été choisie en mémoire de Patria, Minerva et María Tereza Mirabal, trois sœurs et opposantes politiques de la République Dominicaine, assassinées brutalement le 25 novembre 1960 sur ordre du régime en place.

La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul – 2011) reconnaît la violence à l’égard des femmes comme une violation des droits humains et une forme de discrimination à l’égard des femmes.

Une prise de conscience depuis les années 2000 qui ne suffit pas

A partir des années 2000, la gravité et l’ampleur des violences conjugales ont fait leur entrée dans le débat médiatique et ont été, progressivement, inscrites à l’agenda politique français. Mais ne cela n’a pas suffi à protéger les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.

Dans le couple, dans la famille, dans les études, au travail ou dans les espaces publics, les violences sont dites genrées car beaucoup plus fréquentes pour les femmes tout au long de leur vie. Plus d’une Francilienne sur sept (15,3 %) déclarent ainsi avoir vécu au moins une forme d’agression sexuelle -hors harcèlement et exhibitionnisme- au cours de leur vie.

Les femmes sont les premières victimes dans la sphère professionnelle, quelle que soit la forme de violences : Les insultes et pressions psychologiques sont les premières violences subies au travail, 80 % des femmes sont victimes de sexisme au travail, 30% de harcèlement sexuel au travail, chaque jour, 10 viols ou tentatives de viols se produisent sur un lieu de travail. Pourtant, plus de 80 % des entreprises n’ont toujours pas de plan de prévention et c’est toujours la double peine pour les victimes qui, quand elles dénoncent les faits, sont déplacées, placardisées voire licenciées.

Dans les espaces publics femmes et hommes ne sont pas égaux face aux violences physiques, verbales et sexuelles, et ne subissent pas les mêmes faits. Les femmes y sont davantage victimes et les faits qu’elles subissent concernent plus souvent leur corps et renvoient à la sexualité, tandis que les hommes sont confrontés plus souvent à des insultes et des violences physiques. Ces phénomènes sont exacerbés en Île-de-France : une Francilienne sur trois est concernée.

Quelles actions face aux violences sexistes et sexuelles à l’échelle communale ?

C’est en particulier agir pour :

Les actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles nécessitent d’être déclinées autour des trois axes suivants : Sensibilisation et prévention, accompagnement et soutien et enfin détection et coordination.

  • Coordonner dans la durée l’action de tous les intervenant·e·s dans le champ de la lutte contre les violences faites aux femmes ;
  • Créer un lieu d’accueil, adapté aux situations d’urgences et de détresse, avec une permanence 24/7, pour permettre l’écoute et l’orientation vers des aides, et des solutions de logement adaptées pour répondre à ces situations ;
  • Analyser et consolider si besoin les liens entre les associations et les services publics pour une plus grande efficacité ;
  • Faire un état des lieux et si besoin créer des lieux d’accueil temporaires dédiés vis-à-vis des trois publics concernés : la personne en danger, la personne violente, les enfants et la famille. L’analyse des éventuels besoins est évidemment à mener avec les associations ;
  • Mobiliser, en lien avec les acteurs sociaux, les professionnels de santé et associations, pour mener des actions de sensibilisation, de prévention et de détection ;
  • Informer et sensibiliser le grand public ;
  • Informer et former les agents municipaux et notamment la police mais aussi dans les écoles, les lieux publics et les entreprises du territoire.

Assemblée générale de CEPAL du 1er octobre 2021

Dans un climat serein et constructif lors de son assemblée générale du 1er octobre 2021, les membres de CEPAL ont échangé sur le bilan d’activité de l’association, voté la composition renouvelée du bureau et adopté une résolution rappelant l’état d’esprit dans lequel nous nous inscrivons pour la durée de ce mandat 2020-2026.

Mini concertation pour maxi projet en centre-ville de Palaiseau

Projet d’aménagement Gare de Palaiseau / ilôts Ferrié et Paveurs Montrouge

Ce projet de transformation de grande ampleur à l’entrée du centre-ville correspond à une emprise foncière totale de près de 20 000 m2 (Îlot « Paveurs » 9000m2, îlot « Ferrié » 4800m2 et Gare 5300m2).

Depuis le lundi 29 mars 2021 et jusqu’au vendredi 24 septembre 2021 inclus, les Palaisiennes et les Palaisiens peuvent prendre connaissance du dossier “Îlots Ferrié et Paveurs de Montrouge” pour faire part de leurs commentaires et observations (lien).

La majorité municipale lance ce nouveau projet d’aménagement immobilier à l’entrée nord du centre-ville avec “des objectifs en termes de renouvellement de l’espace et des équipements publics et de création de logements.”

L’ouverture de la concertation publique comme le code de l’urbanisme le prévoit et les objectifs poursuivis ont été adoptés par délibération lors du conseil municipal du 22 mars dernier. Ces objectifs sont décrits comme suit :

  • Créer une unité urbaine cohérente et exemplaire sur le volet environnemental marquant rentrée du centre-ville composée de logements, d’une résidence pour personnes âgées et d’une résidence étudiante,
  • Développer une qualité résidentielle qui s’insère dans le tissu urbain existant,
  • Dynamiser le pôle autour de la gare RER B de Palaiseau et son accessibilité notamment par la création d’un parking-relais,
  • Redéfinir les circulations et les accès des axes existants (RD 117 – Carrefour de l’Éléphant – Impasse des Vhernes).

Une concertation expédiée à la sauvette

On peut regretter en premier lieu le dossier lacunaire mis en ligne par la municipalité (lien). Il s’agit d’un simple résumé de 13 pages qui présente le projet dans le cadre de la période de concertation publique qui s’achève vendredi 24 septembre.

De même, au sujet de la réunion d’information organisée par la Municipalité la veille au soir de la date de clôture de cette même concertation publique.

Cela ne laisse que peu de temps pour les Palaisiennes et les Palaisiens qui souhaiteraient formuler des observations à la lumière des réponses qui auront pu leur être apportées lors de cette réunion d’information de dernière minute.

Ce projet d’envergure nécessiterait une concertation sur une période prolongée avec les habitants et les acteurs concernés, à travers un atelier public d’urbanisme par exemple, afin que les objectifs en termes d’aménagements et d’équipements publics soient partagés et adaptés aux besoins présents et futurs de notre commune.

La question reste enfin posée de l’existence future d’une enquête publique.

Une transformation en profondeur de l’entrée du centre-ville

S’il est fait allusion au respect de l’ambiance « villageoise » à travers quelques développements, le dossier n’en détaille nulle part les termes et quelles dispositions seront prises pour la reconfiguration complète de l’entrée du centre-ville et la création d’un nouveau quartier : un appel à projet est-il prévu ? Quel travail sur le plan de l’urbanisme a été mené ? 

Comment dès lors apprécier concrètement la réalité de la prise en compte de l’identité unique du cœur de ville de notre commune et de son patrimoine si la feuille de route donnée aux promoteurs immobiliers se résume à quelques lignes sur le sujet.

Aucune mention de l’adaptation au changement climatique

La présentation du projet ne fait aucune référence à l’adaptation nécessaire au changement climatique dont nous pouvons pourtant mesurer l’accélération des effets année après année, y compris à l’échelle de notre commune.

L’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ces évolutions devraient être prises en compte pour chaque nouvelle opération d’aménagement.  

La puissance publique absente du volet logements

Le détail du volet logements est résumé ainsi : “environ 400 logements seront à prévoir, notamment en accession à la propriété, logements étudiants, logements personnes âgées.” (lien)

Aucune volonté n’existe de préserver un équilibre entre les différentes  catégories de logements. Aucune précision n’est apportée quant au type d’accession à la propriété (libre ou sociale) ou bien si les logements étudiants et pour personnes âgées seront de types publics ou privés. Des projets portés par des acteurs palaisiens existent pourtant comme la création d’une Résidence Autonomie adaptée aux personnes âgées non dépendantes qui ne souhaitent plus ou ne peuvent plus continuer à vivre isolées à leur domicile.

On ne peut que regretter cette absence de la puissance publique qui laisse ainsi aux promoteurs immobiliers le choix de fixer librement le prix du m2 pour l’ensemble d’un nouveau quartier palaisien et donc décider qui pourra ou non y habiter in fine. 

Il y aurait eu nécessité que la municipalité conserve le pouvoir de décision afin de maîtriser un tel projet d’une part afin de préserver la mixité sociale en répondant aux besoins de tous les Palaisiennes et Palaisiens à travers la règle des 3 tiers (loyers modérés, accession, libre) et d’autre part lutter contre la spéculation immobilière en fixant un délai d’attente de plusieurs années pour les ventes avec plus-value.

Garantir la mixité sociale étant aussi un moyen d’atteindre plus facilement les objectifs de réduction des émissions de CO2 dues aux transports.

Les mobilités douces oubliées

Nulle part n’est indiqué la prise en compte des circulations douces dans le cadre de l’aménagement des voiries.

Si un parking “P+R” ou parc-relais au niveau de la gare RER de Palaiseau est spécifié dans le dossier, aucune précision n’est donnée à ce sujet, l’augmentation du trafic routier aux heures de pointe étant à craindre avec la proximité du futur conservatoire à rayonnement intercommunal.

Quid des équipements publics ?

La seule mention d’équipements publics dans la documentation du projet est la suivante : 

Il semble donc qu’aucun équipement public ne soit envisagé mais simplement la possibilité donnée de les “accueillir”. Cela confirme donc les craintes concernant les résidences pour personnes âgées, les résidences étudiantes et la future crèche pour lesquelles aucune précision n’est apportée.

Aucune information sur la gestion des travaux qui vont impacter les riverains

L’expérience récente de la construction du futur conservatoire intercommunal a montré la répercussion sur le trafic routier et les nuisances de ce chantier dans les périodes de mise en sens unique ou d’interruption complète sur l’avenue de Stalingrad.

Ce nouveau projet d’aménagement d’une toute autre ampleur sur plusieurs années pourrait impacter fortement le trafic dans le secteur de l’avenue des Alliés et du boulevard de la Grande Ceinture, c’est-à-dire les axes de circulations principaux Est-Ouest et Nord-Sud déjà saturés en heures de pointe avec des répercussions possibles sur l’A126.

A nouveau, le dossier ne comporte aucune précision sur les dispositions qui seraient prises par la Municipalité pour contrôler cet aménagement à travers notamment un étalement dans le temps des différents chantiers, la minimisation de l’impact et des nuisances.

Conclusion

Les informations transmises par la Municipalité ne permettent pas de saisir la réalité de cette opération d’aménagement d’ampleur dans ses différentes dimensions. On peut craindre finalement que ce projet d’aménagement ressemble à d’autres opérations immobilières passées qu’ont connu des communes avoisinantes sans prise en compte des enjeux présents et à venir pour la commune.

Avec une plus grande envergure de spéculation immobilière car à proximité d’une gare, ce projet s’inscrit dans la continuité des projets immobiliers initiés par l’actuelle majorité : îlot Tronchet avec le promoteur Emerige et îlot à proximité du parc Chabrol avec le promoteur La Franco-Suisse en remplacement du bailleur public Yvelines Essonne prévu initialement.

Rendez-vous au village des Associations 2021

À l’occasion du Village des Associations samedi 4 septembre 2021, venez échanger sur notre stand entre 10h et 18h ! Et à partir de 12h30, partagez un moment convivial autour d’un apéro offert par les membres de l’association.

L’association rassemble les Palaisiennes et les Palaisiens de la gauche et de l’écologie attachés à leur ville dans la diversité de leurs activités et de leurs engagements respectifs dans la vie politique, associative et culturelle.
CEPAL est représenté au conseil municipal de Palaiseau et au conseil d’agglomération Paris-Saclay.
L’association oeuvre pour un Palaiseau qui mette au coeur de ses valeurs la justice sociale, l’écologie et la citoyenneté.
L’association est ouverte à toutes les Palaisiennes et tous les Palaisiens se reconnaissant dans ces principes humanistes et désireux de s’engager pour le «bien commun».

Communiqué Journée internationale des droits des femmes

8 mars 2021

Les lois pour institutionnaliser l’égalité des droits entre femmes et hommes ont été nombreuses ces dernières décennies. Nous ne pouvons que saluer les avancées concrètes que cela a apporté dans la vie des femmes en France.

Les droits des femmes ont avancé indubitablement… mais bien lentement malgré les lois et les voix nombreuses qui s’élèvent et qui s’activent.

Les inégalités persistent. Pour un salaire « équivalent temps plein », les hommes touchent en moyenne un salaire supérieur de 20,3 % à celui des femmes (*).

La valeur des métiers du service et du soin, très majoritairement féminins, a encore été démontrée dans cette période de crise sanitaire. Néanmoins ils restent dévalorisés, tant en terme de reconnaissance sociale qu’en terme de salaires.

La juste place et la réelle valeur accordée à la parole féminine sont encore des sujets de luttes quotidiennes pour certaines d’entre nous.

Mais peu de femmes relatent le dénigrement (voire l’humiliation) auquel elles se trouvent confrontées quand elles veulent faire entendre leur parole et leurs idées.

Ainsi, trop de personnes ignorent encore la réalité des plafonds de verres, la bataille pour les prises de parole, le combat pour la reconnaissance de ses idées, projets, propositions par rapport aux hommes.

Le pire est sans doute de constater que trop nombreuses sont les femmes qui empruntent les comportements de domination pour entrer dans les cercles de pouvoir.

Combien élèvent, éduquent encore leurs enfants avec ces injonctions de réussite pour les garçons, de service pour les filles ? Combien reproduisent, même inconsciemment, les stéréotypes de sexe ?

Combien d’hommes se sentent dévalorisés s’ils envisagent un métier de service ? Combien de femmes s’empêchent d’accéder aux sciences ? De moins en moins certes, mais encore une majorité. En 2021, la bascule n’est pas faite.

La parité est un outil, utile mais insuffisant. Il est indispensable de mener également une bataille culturelle.

D’abord au travers de la formation ; dans une municipalité comme Palaiseau, cela veut dire multiplier les informations, sensibilisations de tous les acteurs de la collectivité tout au long de l’année avec un objectif 100 % formés en 2022.

La transparence effective et médiatisée de l’application de l’égalité dans tous les secteurs des collectivités territoriales est un autre axe d’amélioration accessible à une municipalité. Les lois existent mais des secteurs entiers préfèrent malgré tout s’y soustraire.

Rendre publics les chiffres des rapports sur l’égalité sur notre territoire montrerait une réelle volonté d’amélioration.

Cela passe également par l’action sur les marchés publics. Imposer de ne plus avoir de publicité sexiste dans un contrat publicitaire est un exemple qui permettrait d’inciter à la prise de conscience des diffuseurs et éviteraient une propagation du sexisme auprès des citoyen·nes.

(*) Observatoire des inégalités – données de 2018

Parmi les 600 mesures proposées par CEPAL :

  • Veiller à la parité femmes / hommes dans les différentes instances de la ville.
  • Établir un diagnostic partagé en début de mandat sur la situation de l’égalité et de la lutte contre les discriminations à Palaiseau, pouvant déboucher sur la création d’un observatoire, des actions et la mise en place d’un suivi.
  • Créer un observatoire ou conseil de l’égalité femmes / hommes pour poser le diagnostic de la situation réelle, élaborer les actions correspondantes et rapporter sur leur mise en œuvre en lien avec un rapport annuel de la municipalité sur le sujet.
  • Créer un poste d’adjoint au Maire délégué à l’égalité femmes/hommes et à la lutte contre les discriminations.
  • Mise en place d’une politique de lutte contre toutes les discriminations (sexe, genre, religions, quartiers, niveaux sociaux, etc.).
  • Étudier la création d’une permanence de signalement et traitement des cas de discrimination.
  • Mettre en place des actions spécifiques vis-à-vis des femmes en situation de précarité.

Violences faites aux femmes

  • Coordonner dans la durée l’action de tous les intervenants dans le champ de la lutte contre les violences faites aux femmes.
  • Créer un lieu d’accueil, adapté aux situations d’urgences et de détresse, avec une permanence 24/7, pour permettre l’écoute et l’orientation vers des aides, et des solutions de logement adaptées pour répondre à ces situations.
  • Analyser et consolider si besoin les liens entre les associations et les services publics pour une plus grande efficacité.
  • Faire un état des lieux et si besoin créer des lieux d’accueil temporaires dédiés vis-à-vis des trois publics concernés : la personne en danger, la personne violente, les enfants et la famille. L’analyse des éventuels besoins est évidemment à mener avec les associations.
  • Mobiliser, en lien avec les acteurs sociaux, les professionnels de santé et associations, pour mener des actions de sensibilisation, de prévention et de détection.
  • Informer et sensibiliser le grand public.
  • Informer et former les agents municipaux et notamment la police mais aussi dans les écoles, les lieux publics et les entreprises du territoire.

Solidaires et républicains : nous sommes tous enseignants !

Dimanche 18 octobre 2020 


L’assassinat barbare d’un enseignant d’histoire-géographie de Conflans-Sainte-Honorine, ce vendredi, est une attaque contre tout ce qui fonde notre pacte républicain : nos valeurs essentielles, à commencer par les libertés de penser, d’expression, et la laïcité ; mais aussi l’Éducation nationale, premier véhicule de ces valeurs par sa mission de formation à l’esprit critique et à la citoyenneté.
Nous sommes évidemment, face à cette tragédie, solidaires de la famille de Samuel Paty, de la communauté éducative du collège du Bois-d’Aulne, des élèves et collégiens, de l’ensemble des enseignant·es et de toutes et tous les démocrates qui, comme nous, sont choqués par cette attaque ignoble.
Notre devoir, face à l’idéologie radicale et extrémiste que constitue ce fanatisme islamiste, est de puiser dans ce drame une volonté plus forte encore de défendre ce à quoi nous croyons.
Ce devoir est aussi, avant tout, celui de nos institutions républicaines. C’est pourquoi, par le biais de nos élu·es au Conseil municipal, nous avons dès vendredi pris contact avec Monsieur le maire, à qui nous avons demandé hier d’organiser dans les meilleurs délais une manifestation publique pour affirmer la mobilisation de la municipalité, et permettre à l’ensemble des Palaisiennes et des Palaisiens de manifester à à cette occasion leur émotion et leur soutien.
Nous sommes conscients, comme Monsieur le maire nous l’a indiqué, de la difficulté à mettre cela en œuvre dans le contexte de distanciation sociale, mais d’autres communes ont trouvé des solutions. Il est impensable que Palaiseau ne fasse pas de même.
Nous nous associons par avance à toute manifestation de ce type, et encourageons toutes les Palaisiennes et Palaisiens dont nous partageons l’émotion à trouver les gestes d’expression de l’unité républicaine. Nous participerons également à la manifestation prévue ce dimanche à 15h Place de la République à l’appel de plusieurs syndicats enseignants, lycéens et étudiants, de SOS Racisme ou encore de l’association “Dessinez Créez Liberté”. 
Face à la barbarie, nous affirmons plus que jamais notre attachement aux valeurs républicaines comme aux vertus de l’éducation laïque, de la culture et du débat démocratique.

Solidaires, citoyens et plus que jamais engagés, “nous sommes tous enseignants”.